Queer | Les feux de circulation pour la diversité restent
Un conseiller municipal de Hildesheim a tenté d'interdire les feux de circulation dits « diversité », qui affichent des couples de même sexe ou un symbole transgenre aux passages piétons lorsque le feu est vert. Cependant, le tribunal administratif de Hanovre a rejeté hier la plainte de l'élu local.
Peu avant la Marche des fiertés dans la cité épiscopale de Basse-Saxe, mi-juin, la municipalité a remplacé les feux de circulation pour piétons par des symboles lumineux représentant des personnes gays et lesbiennes traversant ensemble, ainsi que par un symbole transgenre. Cette mesure avait déjà été adoptée par le conseil municipal à une nette majorité le 26 juin 2023. À cette époque déjà, le conseiller municipal Enver Sopjani, seul représentant de la Ligue interculturelle au parlement municipal, s'était insurgé contre les feux de circulation exigés par le SPD, les Verts et le Parti.
Selon lui, la transformation des feux tricolores était illégale. Cependant, le tribunal n'a pas jugé que les droits du plaignant avaient été violés. Il a également rejeté l'argument de Sopjani selon lequel la conception des feux tricolores portait atteinte à son autodétermination sexuelle, soulignant que des hommes sont également représentés sur les « feux de la diversité », des représentations qui reflètent la réalité sociale.
La cour a ainsi confirmé, pour l'essentiel, la décision majoritaire du conseil municipal de Hildesheim. À l'époque, les partisans de cette mesure militaient en faveur d'une visibilité et d'une acceptation accrues des différentes orientations sexuelles et identités de genre, à l'instar de celles mises en place à Cologne, Hanovre, Hambourg, Sarrebruck, Mayence, Vienne et Canberra, où de tels systèmes de feux tricolores existent depuis longtemps.
Lors du conseil municipal de 2023, Sopjani a attiré l'attention par son discours, qualifié d'« homophobe » par l'assemblée plénière. Il a demandé si la ville souhaitait « influencer négativement nos enfants » en affichant des symboles gays et lesbiens sur les feux de circulation. Sa remarque selon laquelle l'arc-en-ciel – une « beauté de la nature » – avait été détourné par les mouvements queer a également suscité des critiques. Sopjani peut faire appel de la décision de Hanovre devant le tribunal administratif supérieur de Lunebourg.
Le sujet est également en discussion à Lunebourg : Lunebourg va installer plusieurs feux de circulation pour piétons « queer » – une décision récente du conseil municipal. La Junge Union (Jeune Union) a critiqué cette initiative, la qualifiant de « politique purement symbolique » et ne contribuant en rien à une véritable égalité. À Brême, les Verts ont lancé une pétition pour l'installation de 26 « feux de circulation pour la diversité ». Cette initiative vise à faire passer un message au vu des 26 crimes anti-queer recensés à Brême en 2024, même si le nombre de cas non signalés est probablement bien plus élevé.
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