Le sénateur de Hambourg chargé des affaires sociales, Schlotzhauer : « L’élargissement des pouvoirs en matière de soins infirmiers est un premier pas positif. »

Hambourg. Le projet d'élargissement des compétences des infirmières professionnelles est bien accueilli dans les Länder allemands. « À mon sens, c'est un pas dans la bonne direction », a déclaré la sénatrice de Hambourg chargée de la santé et des affaires sociales, Melanie Schlotzhauer (SPD), lors de l'ouverture du 23e Congrès des soins de santé , vendredi, dans la ville hanséatique.
Toutefois, le projet doit encore être mis à l'épreuve sur le terrain, a souligné Schlotzhauer, qui représente les Länder au sein du groupe de travail « Pacte d'avenir pour les soins ». Il reste à voir si l'élargissement des compétences des professionnels infirmiers se concrétisera réellement dans le secteur des soins. « Je suis très curieux de voir comment cela évoluera. »
Les essais pratiques sont toujours en attente.Jeudi, le Bundestag a adopté en deuxième et troisième lecture la loi BEEP (loi sur l'extension des pouvoirs et la réduction de la bureaucratie dans les soins infirmiers). Cette loi autorise les professionnels infirmiers à exercer la médecine de manière indépendante.
Ils devront fournir certains services « dans leur domaine d’expertise » qui étaient auparavant réservés aux médecins . Il s’agit notamment du traitement des plaies chroniques ou de missions de promotion de la santé et de prévention.
Les associations médicales se montrent sceptiques quant à cette loi, craignant la création de structures parallèles dans la prestation des soins de santé. Les associations d'infirmiers, quant à elles, réclament la suppression de l'obligation d'intervention médicale, arguant qu'elle est obsolète et que les soins modernes aux patients doivent reposer sur une approche multidisciplinaire.
La présidente de la Chambre des infirmières de Rhénanie-du-Nord-Westphalie , Sandra Postel, a souligné qu'en France, environ 60 000 infirmières exercent désormais en libéral, proposant des consultations et des services de prévention comme la vaccination. « Et elles facturent ces prestations. »
« Les services doivent-ils également être facturés ? »Il est grand temps d'accorder plus de pouvoir aux infirmières et infirmiers locaux en matière de soins. « Mais nous devons aussi pouvoir facturer ces soins », a souligné Postel.
Toutefois, la profession infirmière ne doit pas se contenter de pointer du doigt les politiciens et les instances d'autorégulation et de formuler des revendications. Elle doit également faire entendre sa voix auprès des nombreux acteurs du système de santé.
La création d'ordres professionnels semblables à ceux des médecins serait une bonne solution. « Car cela nous permettrait de nous engager collectivement en tant que groupe professionnel. » De plus, il est vrai qu'il ne peut y avoir de réglementation professionnelle sans ordre professionnel, et sans réglementation, il est impossible de définir clairement ce qu'est la profession infirmière et ce qu'elle n'est pas.
Plus de 1 000 visiteurs sont attendus au congrès sur la santé, qui se déroule jusqu’à samedi. Ce congrès est organisé par Springer Medizin Verlag, en partenariat avec Ärzte Zeitung. (hom)
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