Les raisons pour lesquelles JP Morgan ne considère pas la Colombie comme un pays attractif pour investir
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La banque américaine JP Morgan estime que ce n’est pas le moment de considérer la Colombie comme une destination d’investissement.
« Bien que l'intérêt pour les actions colombiennes ait augmenté suite au récent rallye déclenché par la menace tarifaire américaine de courte durée, nous pensons toujours qu'il n'y a pas de facteurs fondamentaux substantiels à l'horizon », peut-on lire dans un rapport récent.
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Bourse colombienne. Photo: Mauricio Moreno
L'entité assure qu'il existe des risques locaux et externes qui doivent être surveillés. Au niveau national, il affirme que la Colombie continue d’avoir l’un des taux de politique monétaire les plus élevés de la région (9,5 %) et que les pressions budgétaires persistent.
« Un catalyseur potentiel à moyen terme pourrait émerger avec les élections présidentielles de mai 2026, qui deviendront un moteur important du marché. « Nous pensons toutefois qu’il est prématuré de prendre position sur cette question à ce stade », ont-ils déclaré.
Sur le plan extérieur, il convient de noter que le président américain Donald Trump pourrait continuer à utiliser les menaces tarifaires contre Gustavo Petro comme tactique de négociation sur les questions d’immigration, ce qui pourrait conduire à une plus grande volatilité du marché.
En outre, il note que les efforts visant à stimuler la production pétrolière nationale américaine pourraient entraîner une baisse des prix du pétrole, ce qui porterait préjudice à la monnaie et aux recettes fiscales.
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Gustavo Petro et Donald Trump. Photo : Présidence - AFP
En ce qui concerne la croissance du PIB d'ici 2025, la Colombie devrait atteindre 2,5 %, en dessous du Pérou (2,7 %) et au-dessus du Chili (2,0 %).
Enfin, il affirme qu’il existe des risques qui pourraient affecter les actions colombiennes. Il est notamment mentionné que la réforme des retraites entraînerait une diminution du dynamisme des volumes d'échanges d'actions en raison de la baisse des flux vers les Administrateurs des Fonds de Pensions (AFP).
eltiempo