Quelle peine Luis de Llano doit-il purger après la décision de la SCJN ?

Le litige entre Sasha Sokol et Luis de Llano est enfin résolu. Mercredi 25 juin, la Cour suprême de justice de la Nation (SCJN) a rejeté à l'unanimité l'injonction demandée par le producteur de télévision, confirmant ainsi le jugement le déclarant responsable de la violation des droits de la chanteuse alors qu'elle était mineure.
Avec cette décision, De Llano n'a plus aucun recours juridique à sa disposition, ce qui signifie qu'il devra se conformer à la décision rendue en mai 2023. Les mesures imposées comprennent :
Excuses publiques : Le producteur doit présenter des excuses officielles à Sasha Sokol, en utilisant les mêmes médias qu'il lui avait précédemment adressés. Dans ces excuses, il doit expressément reconnaître le préjudice causé et sa responsabilité.
Indemnisation financière : Elle est condamnée à verser une indemnité pour préjudice moral. Bien que le montant exact n'ait pas été divulgué, il a été déterminé en fonction de l'impact sur la santé émotionnelle de Sokol. Elle a annoncé que cette somme serait intégralement reversée à des organismes d'aide aux victimes de violences.
Interdiction de mentionner publiquement Sokol : Depuis le jugement, il est interdit à Luis de Llano de mentionner Sasha Sokol dans des interviews, sur les réseaux sociaux ou dans tout autre espace public, afin d'éviter de la victimiser à nouveau.

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Une conversation télévisée a ravivé un passé que Sasha Sokol n'était pas prêt à taire.Au-delà du cas spécifique, cette décision constitue un précédent historique au Mexique. La SCJN a établi que dans les affaires d'abus sexuels sur mineurs, le droit civil ne connaît pas de prescription, ce qui signifie que les victimes peuvent demander justice même des décennies plus tard.

Sasha Sokol a publiquement dénoncé De Llano en mars 2022. Dans son témoignage, elle a déclaré n'avoir que 14 ans lorsqu'elle a entamé une relation avec lui, qui en avait 39 à l'époque. Elle a ensuite intenté une action en justice pour dommages moraux. Lors du procès, De Llano a reconnu la relation, tout en insistant sur son caractère consensuel. Le tribunal a conclu qu'en raison de l'âge de la victime, il s'agissait d'un abus de pouvoir et de confiance manifeste.

La décision de la SCJN confirme non seulement la responsabilité de De Llano, mais renforce également le droit des victimes à être entendues, quel que soit le temps écoulé.
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