Gare aux comparateurs de primes biaisés par les assureurs

C'est parti pour la chasse aux meilleures primes (ou aux moins pires) pour 2026. Dès mardi soir, chacun saura à quelle sauce il ou elle sera mangé l'an prochain et, sur internet, une quantité de sites de comparaison promettent d'avoir un aperçu de quel assureur est le mieux capé pour son budget et ses envies. Mais attention, rappelle l'association de défense des consommateurs alémaniques Konsumentenschutz.

«De nombreuses plateformes promettent une comparaison, mais manquent de clarté, critique Sarah Lengyel, responsable santé. Au lieu de cela, des données sont collectées en arrière-plan et des commissions sont générées, au détriment de la transparence et de l'équité.» L'association a identifié une liste de comparateurs qui sont maqués avec des assureurs. Surtout, il faut se méfier dès que le site demande un numéro de téléphone ou des données inutiles, comme le sexe.

Contactées, plusieurs compagnies d'assurance se défendent. Groupe Mutuel dit par exemple que sur les sites partenaires, il est toujours indiqué le lien commercial entre elle et le comparateur. Expérience faite, parfois, il faut quand même bien chercher. Assura souligne que ses conseillers clientèle ne sont pas autorisés à effectuer des appels commerciaux non sollicités. Ils contactent uniquement les clients des trois dernières années ou ceux qui en font expressément la demande.

Les comparateurs comme Comparis ou bonus.ch sont aussi liés commercialement avec des assureurs et touchent des commissions. Comparis a généré environ 6,1 millions de francs de chiffre d'affaires rien qu'en 2024 avec son comparatif d'assurance maladie de base. Comparis répond que ses résultats sont publiés en toute transparence, conformément à un accord sectoriel juridiquement contraignant.