EN DIRECT - Assemblée générale de l’ONU : après Emmanuel Macron, Donald Trump fait son grand retour

Quels pays reconnaissent l’existence de l’État palestinien et lesquels s’apprêtent à le faire ?
«Emmanuel Macron a abdiqué devant le Hamas», déplore Sébastien Chenu
«Emmanuel Macron a abdiqué devant le Hamas» qui «fait la loi, qui structure le pouvoir» en Palestine, a regretté Sébastien Chenu sur TF1 ce matin, après la reconnaissance d’un État palestinien par le président français. «L’idée de reconnaître un État palestinien ne nous pose pas de problème, nous sommes pour une solution à deux États. Mais c’est le pire moment de l’histoire pour le faire», a étayé le vice-président du Rassemblement national.
Selon Sébastien Chenu, «Emmanuel Macron n’existe plus en France et donc il essaye d’exister sur la scène internationale». «C’est une opération à visée électoraliste. Il choisit ses causes, ses souffrances. Il n’a jamais donné l’occasion à nos compatriotes juifs de se dire qu’ils sont défendus, aimés et protégés», a déploré le député du Nord, accusant le chef d’État d’alimenter l’antisémitisme en France.
Retrouvez le discours d’Emmanuel Macron à l’ONU en intégralité
«La France reconnaît aujourd’hui l’État de Palestine», «pour la paix entre le peuple israélien et le peuple palestinien», a déclaré lundi solennellement Emmanuel Macron à la tribune des Nations unies. Retrouvez le discours historique du président de la République, à New York ce lundi 22 septembre.
Madame la Présidente de l’Assemblée générale,
Monsieur le Secrétaire général,
Mesdames et messieurs les chefs d’État et de gouvernement,
Mesdames et Messieurs,
Nous sommes là car le temps est venu. Le temps est venu de libérer les 48 otages détenus par le Hamas. Le temps est venu d’arrêter la guerre, les bombardements à Gaza, les massacres et les populations en fuite. Le temps est venu car l’urgence est partout. Le temps de la paix est venu, car nous sommes à quelques instants de ne plus pouvoir la saisir. C’est pour cela que nous nous retrouvons aujourd’hui ici. Certains diront trop tard, d’autres diront trop tôt. Une chose est sûre nous ne pouvons plus attendre.
«Démarche historique», «rupture avec Washington», «dilemme de l’Allemagne»... La reconnaissance de la Palestine par Macron vue par la presse internationale
À Londres, The Telegraph, quotidien conservateur britannique, rapporte les paroles fortes de Macron qui a déclaré à Israël que «rien ne justifie la poursuite de la guerre à Gaza». Le journal rappelle le rôle d’Emmanuel Macron dans la reconnaissance de la Palestine par les pays occidentaux. «M. Macron a joué un rôle déterminant dans la campagne visant à ce qu’un grand nombre de pays reconnaissent un État palestinien et son discours est intervenu un jour après que la Grande-Bretagne, le Canada et d’autres alliés occidentaux ont fait la même démarche historique dimanche.»
À quelques blocs du siège de l’ONU, le New York Times souligne qu’en reconnaissant l’État de Palestine, «la France et d’autres alliés des États-Unis viennent d’officialiser une rupture avec Washington qui se profilait depuis des années». Le quotidien new-yorkais met l’accent sur l’isolement croissant d’Israël et des États-Unis sur cette question, quatre des cinq membres permanents du Conseil de sécurité reconnaissant désormais la Palestine.
Deux réunions du Conseil de sécurité de l’ONU prévues sur Gaza et sur l’Ukraine
La guerre dans la bande de Gaza fera l’objet mardi d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, mais en l’absence d’Israël qui a déploré qu’elle se tienne en plein Nouvel an juif. Autre temps fort: une réunion du Conseil de sécurité sur l’Ukraine, alors que les efforts diplomatiques pour mettre fin à l’invasion russe semblent dans l’impasse.
Un nouveau discours d’Emmanuel Macron attendu
Parmi les autres orateurs attendus mardi figure le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, qui interviendra en premier, juste avant Donald Trump. Les relations entre les deux dirigeants sont au plus bas alors que le président américain accuse Lula de mener une «chasse aux sorcières» contre l’ex-dirigeant d’extrême droite Jair Bolsonaro.
Le président français Emmanuel Macron, fort d’avoir coprésidé lundi avec l’Arabie saoudite le sommet sur la solution à deux États, et les dirigeants turc Recep Tayyip Erdogan et sud-africain Cyril Ramaphosa prononceront également des discours.
Trump de retour à la tribune de l’ONU ce mardi
Donald Trump fait mardi son grand retour à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU où il entend dénoncer les «mondialistes». Le président américain, qui a bouleversé l’ordre géopolitique mondial en quelque huit mois menés tambour battant, devrait se délecter de l’exercice, lui qui savoure ces grands rendez-vous et nourrit l’espoir d’un prix Nobel de la paix. Il entend se montrer combatif, selon la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.
Dans son discours, il s’en prendra, selon elle, aux «organisations mondialistes» qui ont «fait péricliter l’ordre mondial», de quoi faire tressaillir le temple du multilatéralisme. Donald Trump vantera aussi son action pacificatrice, lui qui assure avoir mis fin à «sept guerres» depuis son retour à la Maison Blanche en janvier. Les dirigeants mondiaux seront à l’écoute même s’il a bouleversé les alliances des États-Unis, frappé nombre de pays de taxes douanières, quitté des forums internationaux et opéré des coupes budgétaires massives dans l’aide étrangère américaine.
Le président américain aura aussi à New York des entretiens bilatéraux avec ses homologues ukrainien Volodymyr Zelensky et argentin Javier Milei, en plus d’organiser une réunion avec les dirigeants de plusieurs pays musulmans (Qatar, Arabie saoudite, Indonésie, Turquie, Pakistan, Égypte, Émirats arabes unis et Jordanie), a précisé la Maison Blanche.
Il doit aussi s’en prendre aux pays qui ont choisi de reconnaître l’État de Palestine, au lendemain d’un sommet à l’ONU où la France s’est ajoutée à quelque 150 autres pays s’inscrivant déjà dans ce mouvement historique mais à la portée encore avant tout symbolique. Le président américain «pense que c’est une récompense pour le Hamas», a dit sa porte-parole.
La France et d’autres pays reconnaissent «l’État de Palestine » lors d’un sommet historique à l’ONU
La France et plusieurs autres pays ont reconnu lundi «l’État de Palestine» depuis la tribune de l’ONU, tentant de renforcer la pression sur Israël pour mettre un terme à la guerre à Gaza, dans le cadre d’un mouvement historique mais à la portée encore avant tout symbolique.
«La France reconnaît aujourd’hui l’État de Palestine», «pour la paix entre le peuple israélien et le peuple palestinien», a déclaré solennellement sous les applaudissements le président français, Emmanuel Macron, à l’ouverture de la grand-messe annuelle des Nations unies à New York, qui sera dominée par la guerre à Gaza. «Le temps est venu d’arrêter la guerre, les bombardements à Gaza, les massacres et les populations en fuite. (...) Le temps de la paix est venu, car nous sommes à quelques instants de ne plus pouvoir la saisir», a-t-il martelé. Il a toutefois précisé que l’établissement d’une ambassade de France dans un futur État palestinien serait conditionné à la libération des otages détenus à Gaza.
La Belgique, le Luxembourg, Malte, Monaco et Andorre ont également formellement franchi lundi le pas de la reconnaissance lors de cette réunion sans Israël ni les États-Unis. Comme Israël, qui dénonce cette décision déjà formalisée dimanche par le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et le Portugal, les Américains ont fustigé la reconnaissance.
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Bienvenue sur ce direct
Bonjour à tous, hier Emmanuel Macron a officiellement reconnu l’existence d’un État palestinien à la tribune de l’ONU. Aujourd’hui, Donald Trump doit lui aussi y prononcer un discours. Suivez cette journée en direct.
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