Stellantis procède à un nouveau rappel en France, 68.000 voitures concernées

Le chiffre est moins conséquent que la semaine dernière mais reste important. Le groupe Stellantis a rappelé lundi matin 68.000 véhicules à travers la France à cause d'un "problème de buse de refroidissement du jet d'huile". Dans le détail, 57.000 Citroën C3, 8.000 Opel Corsa et 2.500 Peugeot 208 sont concernées. Les voitures, fabriquées entre 2022 et 2024, partagent comme autre point commun d'être équipées du moteur 1.2 PureTech, un modèle essence trois cylindres.
"Nous faisons un rappel car nous considérons que la sécurité est prioritaire, c’est le principe de précaution", indique le groupe de constructeurs automobiles à BFM Business, évoquant "un problème chez un fournisseur".
Stellantis estime que le problème identifié présente un risque d'incendie: si le moteur cale, la pièce peut se casser et projeter de l'huile sur l'échappement. Les automobilistes vont être informés par courrier et pourront alors se rendre chez leur concessionnaire afin de bénéficier d'une réparation gratuite d'une durée d'une demi-heure et qui consistera notamment à remplacer l'huile moteur ainsi que le filtre à huile.
Lundi dernier, quelque 236.900 propriétaires de Citroën C3 et DS 3 dans le nord de la France ont été appelés à ne plus rouler le temps que soient changés leurs airbags, dans le cadre d'une nouvelle vague d'immobilisations liée au scandale Takata. Ces airbags sont susceptibles de causer de graves blessures et ont déjà provoqué au moins un décès en métropole et onze en Outre-mer, où le climat dégrade plus vite un de leurs composants, selon le ministère des Transports.
Après plusieurs accidents mortels, une première campagne d'immobilisation — appelée "stop drive" — avait déjà été lancée par Citroën et DS début 2024 dans le sud de l'Europe et au Maghreb, immobilisant des milliers d'automobilistes pendant des semaines. En France, elle concernait le sud du pays et surtout l'Outre-mer. La décision de commencer les rappels par ces régions avait été prise "sur la base de critères de chaleur et d'humidité des climats sur le long terme", soit les deux facteurs qui endommagent ces airbags, selon Stellantis, la maison-mère de Citroën et DS.
Les véhicules concernés par le rappel de lundi dernier sont situés au nord d'une ligne Lyon-Clermont-Ferrand et ont été immatriculés entre 2008 et 2013. Citroën les avait déjà appelés à passer au garage depuis janvier 2025 mais sans les immobiliser. De nouveaux tests effectués sur une voiture en Loire-Atlantique, au nord de cette ligne donc, ont montré une "dégradation des propriétés" du nitrate d'ammonium, le produit qui sert à gonfler le coussin en cas d'accident, selon un porte-parole du groupe Stellantis à l'AFP. Le groupe Stellantis a donc décidé d'étendre "par précaution" la mesure d'immobilisation au reste de la France, avait-il indiqué. Les propriétaires de ces véhicules sont appelés à prendre rendez-vous sur le site internet de Citroën.
BFM TV