« C’est un adversaire, ils veulent notre mort » : Retailleau affirme n’avoir « jamais voté Rassemblement national »

Invité de BFMTV ce jeudi soir, l’ex-ministre de l’Intérieur a regretté que le RN ait servi de « gaz incapacitant vis-à-vis de la droite » ces 40 dernières années.
Par Le Parisien avec AFPLe président des Républicains (LR) ne croit pas à l’union des droites. Bruno Retailleau a affirmé jeudi n’avoir « jamais voté Rassemblement national » et n’appellera « pas à voter » pour ce parti, même s’il ne le met « pas sur le même plan que LFI », vu comme une menace plus importante.
« Je n’ai jamais voté Rassemblement national », « et je n’appellerai pas non plus à voter Rassemblement national », a assuré sur BFMTV l’ancien ministre de l’Intérieur.
Le RN, « c’est un adversaire, ils veulent notre mort », a-t-il poursuivi, alors que LR est divisé sur la digue à bâtir face au RN, entre les tenants d’une ligne très ferme comme Xavier Bertrand, et ceux d’une ligne plus conciliante comme François-Xavier Bellamy.
D’autres, comme l’ancien président de LR Éric Ciotti, se font même les chantres d’une union des droites à laquelle Retailleau a encore répété jeudi ne pas croire.
Dans ce contexte, Bruno Retailleau a regretté que le RN ait servi de « gaz incapacitant vis-à-vis de la droite » ces 40 dernières années.
« On nous a interdit de parler d’immigration » sous peine de se voir reprocher « vous êtes un fasciste, vous êtes proche du Rassemblement national ». « Cette rhétorique, il y en a marre », a-t-il insisté, disant vouloir « parler aux électeurs » du RN, « parce que ce sont nos anciens électeurs ».
« Donc, ce que je veux dire, c’est que la gauche ou une partie de la droite, et le petit microcosme médiatique depuis des années, ont voulu lutter contre le Rassemblement national par de la moraline. Pardon, ça n’a pas marché, ils sont à 30 %. Arrêtons de dire (…) les électeurs sont tous des fachos », a-t-il martelé.
Dans cette perspective, Retailleau a dit ne pas placer « sur le même plan » La France insoumise qu’il a vu notamment « instrumentaliser la violence dans le débat public » ou encore « théoriser un climat d’insurrection ». « Ces gens-là tisonnent les braises de l’antisémitisme en se cachant bien souvent derrière l’antisionisme ? Peut-on reprocher cela au Rassemblement national ? », a-t-il plaidé.
Le Parisien





