Hausse de la CSG : êtes vous concerné par la hausse des taxes sur les produits d'épargne votée pour 2026 ?

Votre assurance vie, votre PEA et vos placements en actions seront davantage taxés l'an prochain. C'est ce qu'ont décidé les députés, qui ont voté une hausse de la CSG sur les revenus du capital. Une proposition des socialistes, dans le cadre de l'examen du budget de la Sécurité sociale, pour financer, notamment, la suspension de la réforme des retraites. Êtes-vous concerné et combien cela va vous coûter ?
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Parmi les dernières mesures votées à l'Assemblée, une hausse de la contribution sociale généralisée, la CSG, de 9,2 % à 10,6 %. Tous les produits d'épargne sont concernés, sauf quelques exceptions, comme le livret A ou le livret d'épargne populaire. Exemple : vous avez 50 000 euros sur un plan d'épargne au logement à 2 % d'intérêt. Avec ce nouveau taux de CSG, vous toucherez non pas 700 euros, mais 686 euros, une perte de 14 euros. Mauvaise nouvelle pour certains épargnants.
"J'ai travaillé assez dur pour mettre une épargne de côté, donc ce n'est pas pour l'État", souligne une riveraine. "Ceux qui peuvent se permettre d'épargner, ce sont ceux qui ont un peu plus. Donc qu'on puisse contribuer un peu là-dessus, ça ne me choque pas totalement", juge ne revanche un passant.
Autres placements concernés : l'épargne salariale, les ventes d'actions, et l'assurance-vie. Pour un contrat de 10 000 euros investis en fonds euro, vous percevez non pas 248 euros de rendement, mais 244 euros, une baisse de 4 euros. Des petites sommes qui, cumulées, pourraient rapporter gros à l'État. "Quand on remet ça dans la perspective par exemple du seul contrat d'assurance-vie, parce qu'il y a d'autres types de placement en termes d'épargne, pour le seul contrat d'assurance-vie, c'est 40 % des ménages français qui vont être impactés par cette hausse. Donc oui, ça peut faire des sommes importantes", explique Frédéric Puzin, président fondateur de CORUM Épargne.
Le Parti socialiste, qui porte cette mesure, assume et entend dégager des recettes supplémentaires pour la sécurité sociale : "On a augmenté un tout petit peu l'impôt sur le revenu du capital. Personne ne va mourir de l'augmentation de cela, mais ça permet d'obtenir 2,5 milliards pour financer la suspension de la réforme des retraites et aussi pour financer des moyens supplémentaires pour l'hôpital. On a besoin d'un milliard de plus pour l'hôpital aujourd'hui", souligne Philippe Brun, député du groupe Socialistes et apparentés de l'Eure.
Pour être confirmée, la mesure doit être validée par le Sénat avant le vote final du budget.
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