Côte-d’Or. « Semaine noire » au CIDFF, qui dénonce le retard des subventions de l’État

Si vous cherchez à joindre le centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) de Côte-d’Or cette semaine, vous tomberez sur ce message vocal : « Le secrétariat et le service juridique sont exceptionnellement fermés du 23 au 27 juin dans le cadre de la ‘‘semaine noire”, un mouvement national pour alerter sur la situation financière critique des CIDFF et le non-versement des subventions par l’État. »
À l’image de tous les CIDFF de France , le centre implanté à Quetigny a décidé de fermer symboliquement ses portes tout au long de la semaine. Tout en maintenant ses dispositifs d’urgence, notamment pour l’accompagnement des femmes victimes de violences. Dans un communiqué publié lundi 23 juin, les CIDFF de Bourgogne-Franche-Comté évoquent une « situation de crise inédite ».
« Depuis l’adoption du projet de loi de finances pour 2025, les crédits que l’État s’est engagé à verser pour financer les associations qui œuvrent dans le champ de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les violences n’ont toujours pas été versés », rappellent les associations des huit départements de la région. « La situation financière des CIDFF de la région s’est fortement dégradée en 2024 en raison du coût de la prime Ségur. En 2024, le coût de la mise en œuvre de ces revalorisations salariales s’était élevé, pour le réseau régional, à 81 110 €. En 2025, ce coût représente une charge supplémentaire de 194 307 €. » Dans l’attente de ces financements vitaux et alors que le nombre de femmes prises en charge ne cesse de croître, les CIDFF ont été contraints de revoir à la baisse le nombre de leurs permanences, de ne pas renouveler certains contrats, voire de licencier.
« Cette fermeture symbolique vise à alerter les pouvoirs publics et l’opinion sur les conséquences concrètes de la crise financière que traverse notre réseau : licenciements, gel des recrutements, réduction des permanences, notamment en milieu rural. Ces décisions fragilisent gravement l’accès aux droits des femmes sur nos territoires », insistent les huit centres régionaux.
Un numéro d’appel national, le 3919, est dédié à l’écoute et à l’orientation des femmes victimes de violence. Appel gratuit et anonyme, service accessible 24 heures/24 et 7 jours sur 7.
Le Bien Public