Journée mondiale de la maladie d'Alzheimer: comment réduire ou retarder l'apparition des symptômes

Ce dimanche 21 septembre, c’était la Journée mondiale contre la maladie d’Alzheimer, une pathologie qui touche 900.000 personnes en France. Maladie neurodégénérative redoutée, elle reste aujourd’hui incurable, mais de nouvelles pistes thérapeutiques suscitent l’espoir.
Alzheimer est une maladie neurodégénérative: les neurones meurent progressivement, entraînant un déclin cognitif et des troubles de la mémoire. Deux mécanismes principaux expliquent cette destruction:
- Les plaques bêta-amyloïdes, qui s’accumulent entre les neurones et bloquent la communication.
- La protéine Tau, qui s’emmêle à l’intérieur des neurones et détruit les "rails" nécessaires à leur fonctionnement.
À ce jour, aucun traitement ne permet de guérir Alzheimer. Néanmoins, la recherche progresse. Un médicament, le Lecanemab (Leqembi), un anticorps dirigé contre la protéine amyloïde, a montré qu’il pouvait ralentir le déclin cognitif de 27 % sur 18 mois.
Mais ce traitement prometteur comporte des limites : il se prend par perfusion toutes les deux semaines et présente des effets secondaires, avec des risques d'œdèmes cérébraux ou des microhémorragies. En France, la HAS (Haute Autorité de Santé) a pour l’instant refusé son accès anticipé.
Même sans traitement curatif, il est possible d’agir sur les facteurs de risque pour retarder l’apparition des symptômes :
- Âge: même si on ne peut y faire grand chose, ça reste le principal facteur de risque, avec 1 % des personnes touchées entre 60-65 ans et près de 50% sur les personnes de 85 ans.
- Génétique: la présence de l’allèle APOE ε4 augmente le risque.
- Facteurs cardiovasculaires: hypertension, diabète, tabac favorisent l'apparition des symptomes.
- Réserve cognitive: il faut stimuler le cerveau par les études, la vie sociale et les activités intellectuelles permet de retarder les symptômes.
- Pollution: certains travaux suggèrent un lien avec l’exposition à long terme aux particules fines.
RMC