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Blocage des services publics aux États-Unis : l'impasse au Sénat persiste, les républicains rejetant le plan de Schumer visant à rouvrir le gouvernement.

Blocage des services publics aux États-Unis : l'impasse au Sénat persiste, les républicains rejetant le plan de Schumer visant à rouvrir le gouvernement.
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Le blocage des services de l'administration américaine se poursuit depuis 38 jours, les sénateurs républicains ayant rejeté une proposition des démocrates visant à rouvrir les agences. Cette proposition proposait de prolonger d'un an les subventions de l'Affordable Care Act en échange d'une solution de financement à court terme.
Le blocage des services gouvernementaux américains ne montre aucun signe de fin, les sénateurs républicains ayant rejeté vendredi une nouvelle proposition du chef de la majorité, Chuck Schumer, visant à rouvrir les agences fédérales. Le blocage, qui a débuté le 1er octobre, dure désormais depuis 38 jours, ce qui en fait le plus long de l'histoire des États-Unis. La proposition de Schumer visait à maintenir les subventions majorées de l'Affordable Care Act (ACA) pendant un an, en échange de l'abandon par les démocrates de leur projet de prolongation pluriannuelle de ces mêmes crédits d'impôt. En contrepartie, les démocrates adopteraient la résolution de financement « sans restriction » à court terme des républicains afin de rétablir temporairement le fonctionnement des services publics, selon NPR. Les républicains ont rapidement rejeté l'offre, signe que les deux partis restent profondément divisés sur le financement de la santé et l'ampleur des dépenses publiques. Les élus républicains ont affirmé que les démocrates tentaient d'imposer des réformes politiques par le biais d'une loi provisoire, tandis que les démocrates ont accusé les républicains de refuser de négocier de bonne foi.
La frustration du président américain Donald Trump face à la paralysie des services fédéraux s'est accrue après que les républicains ont rejeté la proposition de Schumer et leur ont dit d'arrêter de jouer avec les « démocrates radicaux ».
Il a utilisé son compte Truth Social pour déclarer : « Il est temps que les sénateurs républicains cessent de jouer avec les démocrates de la gauche radicale et qu'ils mettent fin à la loi anti-immigration, ouvrent immédiatement notre pays et adoptent une législation de bon sens ! »
En l'absence de compromis, des centaines de milliers de fonctionnaires fédéraux restent en congé forcé ou travaillent sans rémunération, et les programmes gouvernementaux de nombreux secteurs continuent de souffrir. Cette impasse a exacerbé les tensions politiques à Washington, les deux camps subissant une pression croissante de leurs électeurs pour trouver une solution.
« Je trouve les exigences du sénateur Schumer ridicules et équivalentes à une prise d'otages politique visant à perpétuer une mauvaise politique », a déclaré le sénateur Lindsey Graham, un républicain de Caroline du Sud, dans un message publié sur X. « Il est inacceptable de continuer à inonder les compagnies d'assurance maladie de l'argent du contribuable dans le cadre de l'Obamacare, en échange d'une réouverture de l'État », a déclaré Graham. « Mon vote négatif sera un rejet catégorique de la très mauvaise idée du sénateur Schumer. » Le plan de Schumer prévoit que les républicains acceptent une prolongation d'un an des crédits d'impôt prévus par l'ACA et créent une commission bipartite chargée de poursuivre les négociations sur l'accessibilité financière des soins de santé. Les assureurs ajusteraient leurs tarifs une fois que le Congrès aurait adopté la simple prolongation des crédits d'impôt. Des millions d'Américains ayant souscrit une assurance maladie dans le cadre de l'Obamacare devront faire face à des primes beaucoup plus élevées pour leur couverture en 2026, car ces contrats ne bénéficient pas de la réduction offerte par les crédits d'impôt bonifiés de l'ACA. Plus de 20 millions d'Américains profitent de ces subventions majorées, qui doivent expirer fin décembre si le Congrès ne les prolonge pas. Avant même le blocage budgétaire, les sénateurs démocrates insistaient pour que toute résolution de financement prolonge les subventions de l'ACA, une position qui a empêché un projet de loi de financement soutenu par les républicains et présenté par la Chambre, mais dépourvu de ces crédits, d'obtenir les 60 voix nécessaires à son adoption par le Sénat. Les républicains affirment que la question du maintien de ces crédits ne doit être réglée qu'après l'adoption d'une loi de financement sans restriction. Le Parti républicain détient 53 sièges au Sénat. On compte 45 sénateurs démocrates et deux indépendants qui siègent avec eux. « Les démocrates affirment qu'il faut s'attaquer à la crise du système de santé, mais les républicains répètent qu'ils ne négocieront pas la baisse des coûts de la santé tant que les services de l'État ne seront pas rouverts », a déclaré Schumer au Sénat vendredi après-midi. « Trouvons donc un compromis qui permette de satisfaire les deux points de vue. C'est pourquoi nous proposons une solution simple : rouvrir les services de l'État et prolonger simultanément les crédits d'impôt pour les primes d'assurance maladie (ACA)... ce qui nous donnerait ensuite l'occasion d'entamer des négociations sur des solutions à plus long terme pour maîtriser les coûts de la santé. Cette proposition permet la réouverture des services de l'État et garantit aux familles qui travaillent et qui recherchent actuellement une assurance maladie une certaine visibilité et un allègement financier, alors que la période d'inscription est ouverte. » Le sénateur John Thune, républicain du Dakota du Sud, a déclaré aux journalistes : « Ils savent que leur dernière proposition était peu sérieuse et irréaliste… alors on pourrait peut-être parler de progrès. Mais je ne pense pas que cela réponde à nos besoins. » Une source proche des républicains a déclaré à CNBC : « Les démocrates ont fait cette proposition en privé il y a des semaines, et elle a été rejetée. Leur coup d’éclat d’aujourd’hui est un aveu de leur part qu’il est temps de mettre fin au blocage qu’ils ont eux-mêmes déclenché. »
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