Le budget affichera une forte augmentation du déficit, tandis que le ratio dette/PIB ne diminuera plus, selon le DPB.

Le directeur parlementaire du budget a déclaré jeudi qu'il s'attend à ce que le prochain budget d'automne révèle une forte augmentation du déficit d'Ottawa, ce qui met en péril les précédents objectifs budgétaires du gouvernement.
Jason Jacques, l'organisme de surveillance financière d'Ottawa, prévoit maintenant que le gouvernement fédéral affichera un déficit annuel de 68,5 milliards de dollars cette année, contre 51,7 milliards de dollars l'année dernière.
Il a déclaré dans un nouveau rapport qu'il s'attend à ce que le ratio dette fédérale/PIB ne soit plus sur une trajectoire de baisse à moyen terme - un ratio qui était auparavant un point d'ancrage budgétaire clé pour le gouvernement fédéral.
Les perspectives budgétaires et économiques mises à jour du Bureau offrent aux parlementaires une estimation de base de l'état des finances fédérales à l'approche du budget d'automne des libéraux, le 4 novembre.
La mise à jour du DPB n'inclut pas de plans visant à augmenter progressivement les dépenses de défense pour atteindre le nouveau seuil de référence de l'OTAN de 5 % du PIB d'ici 2035. Elle ne tient pas non plus compte des plans annoncés par Ottawa visant à réduire les dépenses de service public au cours des trois prochaines années.
Mais le rapport prend en compte quelque 115,1 milliards de dollars de nouvelles dépenses nettes sur cinq ans annoncées par le gouvernement depuis la dernière mise à jour budgétaire en décembre de l'année dernière.

Le bureau a déclaré qu'une économie affaiblie par la guerre commerciale du Canada avec les États-Unis fait baisser les recettes fiscales d'Ottawa et creuse les déficits alors que les libéraux augmentent les dépenses en capital.

Le PBO prévoit une croissance réelle du PIB de 1,2 % en 2025 et de 1,3 % en 2026, contre 1,7 % et 1,5 % respectivement dans les perspectives du bureau de mars.
Le PIB nominal, une mesure de l'assiette fiscale du gouvernement fédéral, devrait être inférieur de 12,9 milliards de dollars en moyenne entre 2025 et 2029, en raison de l'effet durable des tarifs douaniers.
Le DPB affirme qu’avec des revenus inférieurs et des dépenses publiques plus élevées, les déficits budgétaires seront en moyenne de 26,6 milliards de dollars plus élevés chaque année jusqu’en 2029-2030 que les projections de ses perspectives de mars.
Le DPB s’attend à ce que les déficits diminuent légèrement, mais qu’ils restent proches de 60 milliards de dollars par an sur la période de prévision.
Jacques a exprimé des doutes quant à savoir si Ottawa dispose toujours de ses « ancres budgétaires » — des indicateurs de référence qui montrent que le gouvernement fédéral gère sa dette de manière responsable.
