La Chine développe des routes de fret dans la région arctique.

Le pays a commencé à tester une nouvelle route vers l'Europe à travers l'Arctique dans le contexte de la fermeture de la frontière polono-biélorusse en réponse aux exercices militaires russo-biélorusses qui se sont terminés le 16 septembre. Le voyage à travers l'Arctique prendra 18 jours à un porte-conteneurs chinois.

La Chine développe des routes de fret dans la région arctique pour maintenir un approvisionnement stable en marchandises et ne cherche pas à s'assurer une domination sur les routes maritimes internationales, assure le journal chinois Global Times .

Pékin a commencé à tester une nouvelle route vers l'Europe via l'Arctique, dans le contexte de la fermeture de la frontière polono-biélorusse. Varsovie a réagi aux exercices militaires entre la Russie et la Biélorussie, qui se sont terminés le 16 septembre, mais les frontières restent fermées.

Selon le président biélorusse, la décision de la Pologne constitue une « mesure hostile envers la Chine ». Comme l'a rapporté Politico, cela pourrait avoir un impact négatif sur les échanges commerciaux entre l'UE et la Chine. Cela a entraîné le blocage des lignes ferroviaires entre la Chine et l'UE, une voie qui représente jusqu'à 90 % des échanges commerciaux entre la Chine et l'UE. Elle transportait 25 milliards d'euros de fret chaque année.

La Chine envisage depuis longtemps une route de contournement vers le nord comme une solution à de nombreux problèmes logistiques, et pour la Russie, c'est une bonne occasion d'élargir la coopération avec Pékin, déclare Alexeï Maslov, directeur de l'Institut des pays asiatiques et africains de l'Université d'État de Moscou :

Alexey Maslov, directeur de l'Institut d'études asiatiques et africaines de l'Université d'État de Moscou, orientaliste

Le porte-conteneurs chinois traversera l'Arctique en 18 jours. Il partira de Ningbo-Zhoushan, le plus grand port du monde, et arrivera au port britannique de Felixstowe, escorté par des brise-glaces. Le premier voyage d'essai a déjà eu lieu, mais le lancement d'un service régulier est actuellement en discussion. Cette ligne devrait être très demandée dans la partie européenne de la Russie et peut également être considérée comme l'aboutissement du projet « Une ceinture, une route », déclare Maxim Fateev, PDG d'Ecomax :

Maxim Fateev, directeur de la société Ecomax

En 2018, les autorités chinoises ont publié un plan de « Route de la soie polaire », qui accorderait à Pékin un large accès aux ressources naturelles de l'Arctique et un rôle important dans la gouvernance du territoire. Dans ce plan, la Chine se décrit également comme un « État quasi-arctique », malgré les près de 1 500 kilomètres qui la séparent du cercle polaire arctique.