Les scientifiques ont appris à déterminer le régime alimentaire des peuples anciens grâce à leurs ossements.

À partir de leurs recherches, ils ont constitué une base de données
Des scientifiques de l'Université d'État du Sud de l'Oural, en collaboration avec des collègues d'autres institutions scientifiques, ont constitué une base de données unique leur permettant de déterminer le régime alimentaire des populations de l'âge du bronze. Ce régime peut être établi grâce aux isotopes d'azote et de carbone conservés dans leurs os.

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Comme l'a expliqué le professeur Andrei Epimakhov de l'Université d'État de Suzavar (SUSU) à MK, environ 500 mesures ont été effectuées pour constituer la base de données. Ce travail a duré au moins 15 ans. Les ossements d'humains et d'animaux de l'âge du bronze (IIIe/IIIe – Xe siècles avant J.-C.) ont été mesurés dans le sud de l'Oural et aux abords du Kazakhstan. Tout ce qu'une personne mange laisse des traces dans ses os. Les restes alimentaires, pour des raisons évidentes, ne se conservent pas, mais les substances déposées dans les os après ingestion persistent sous forme d'isotopes stables d'azote et de carbone, même après des millénaires. Grâce à ces traces, les scientifiques peuvent déterminer non pas des plats spécifiques, mais plutôt les substances prédominantes dans l'alimentation des hommes préhistoriques. À ce jour, ils ont déjà déterminé la prédominance de la viande et des produits laitiers dans ce régime alimentaire, ainsi que l'âge du sevrage et de la diversification alimentaire des enfants : trois ans.
D'après le scientifique, la base de données constituée par les chercheurs est applicable à tous types de restes, mais ceux-ci peuvent être identifiés avec certitude comme appartenant à des populations ayant vécu dans l'Oural méridional à l'âge du bronze. Cette base de données ne constitue que la première étape d'un projet plus vaste. À terme, l'objectif est de reconstituer, si possible, le régime alimentaire des populations anciennes, c'est-à-dire non seulement leurs aliments, mais aussi leurs méthodes de production, de conservation et même d'élimination des déchets alimentaires. Tel est le principal objectif des prochaines années.
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