Trump reçoit Macron à la Maison Blanche sur fond de tensions en Ukraine
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Les deux dirigeants tiendront une conférence de presse à 14 heures HE.
Le président Donald Trump accueille lundi le président français Emmanuel Macron à la Maison Blanche, la Russie et l'Ukraine étant au cœur de l'ordre du jour alors que le monde commémore les trois ans de l'invasion de Vladimir Poutine.
Trump et Macron ont participé à une conférence téléphonique avec d'autres dirigeants du G7 et auront une réunion bilatérale dans le bureau ovale. Ils tiendront ensuite une conférence de presse dans la salle Est, où ils pourront s'attendre à être assaillis de questions sur l'état des négociations de paix.
Macron, lors d'une séance de questions-réponses sur ses réseaux sociaux la semaine dernière, a déclaré qu'il dirait à Trump : « Vous ne pouvez pas être faible face au président Poutine. Ce n'est pas vous, ce n'est pas votre marque de fabrique, ce n'est pas dans votre intérêt. Comment pouvez-vous alors être crédible face à la Chine si vous êtes faible face à Poutine ? »
Macron a convoqué les dirigeants européens pour des réunions d'urgence sur l'Ukraine à Paris la semaine dernière, tandis que de hauts responsables américains tenaient des pourparlers avec leurs homologues russes en Arabie saoudite sans l'Ukraine ni l'Europe.
Macron a déclaré que la France et ses partenaires convenaient que l'Ukraine devait toujours être impliquée et ses droits respectés dans les négociations et que les préoccupations de sécurité des Européens devaient être prises en compte.
"A la suite des discussions menées ces derniers jours avec nos collègues et alliés européens, nous sommes déterminés à faire en sorte que la paix revienne en Ukraine de manière juste, solide et durable, et que la sécurité des Européens soit renforcée à travers toutes les négociations à venir", a écrit M. Macron sur X dimanche, avant son déplacement à Washington.
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L'administration Trump a accru la pression sur l'Ukraine pour qu'elle résolve le conflit, le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy étant lui-même un "dictateur" et accusant à tort l'Ukraine d'être responsable de l'agression russe. Trump a intensifié ses critiques la semaine dernière, en déclarant que l'Ukraine n'avait "aucune carte" à jouer dans le cadre des négociations.
De son côté, Trump a déclaré avoir eu de « bonnes discussions » avec Poutine. Il n'a pas semblé formuler d'exigences à l'égard de la Russie alors que les négociations se déroulent, et il a exclu une adhésion à l'OTAN et un retour de l'Ukraine aux frontières de 2014.
Cette position marque un changement radical dans la politique étrangère américaine, et intervient alors que l'administration Trump brandit un programme « America First » qui pourrait bouleverser les alliances transatlantiques traditionnelles.
Le vice-président JD Vance a fait sensation lorsqu'il a adopté un ton agressif envers le leadership européen en matière d'immigration, de liberté d'expression et d'autres sujets lors de son discours à la Conférence de Munich sur la sécurité. Vance a déclaré aux alliés des États-Unis que la plus grande menace pour l'Europe était « intérieure » et non pas la Russie ou la Chine.
Vance a réitéré ces thèmes dans son discours à la CPAC la semaine dernière. Interrogé sur l'avenir des alliances américaines sur le continent, Vance a déclaré que les Etats-Unis continueraient à entretenir des partenariats « importants » avec l'Europe.
« Mais je pense vraiment que la force de ces alliances dépendra de notre capacité à conduire nos sociétés dans la bonne direction… Cette amitié est fondée sur des valeurs partagées », a-t-il déclaré.
ABC News