Le sort du gouvernement français en dépend. Les premières motions de censure ont déjà été déposées.

- Mardi prochain, le Premier ministre Sébastien Lecornu prononcera un exposé à l'Assemblée nationale.
- Deux motions de confiance au nouveau chef du gouvernement ont déjà été déposées.
- Le comportement des députés du Parti socialiste sera crucial dans la lutte pour sa survie.
Les ministres du deuxième gouvernement de Sébastien Lecornu sont entrés lundi dans leurs ministères et ont officiellement pris leurs fonctions.
Cette fois, la cérémonie s'est déroulée sans la traditionnelle présence d'invités ni la participation des médias. Un communiqué du Palais de Matignon (la résidence du Premier ministre, ndlr) a indiqué dimanche que le moment n'était pas propice à un comportement ostentatoire de la part des membres du nouveau cabinet.
Deux motions de censure ont déjà été déposées contre le nouveau Premier ministre.Malgré la formation d'un gouvernement, la situation en France demeure très complexe et loin d'être normale. Il suffit de rappeler que, dès son premier jour de mandat, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a reçu deux motions de censure contre le Premier ministre Sébastien Lecornu.
Les candidatures ont été déposées par le mouvement d'extrême gauche La France Insoumise, dirigé par Jean-Luc Melanchon, et le Rassemblement national (RN), dirigé par Marine Le Pen.
La première motion a également été signée par des députés du Parti communiste français, des écologistes et plusieurs députés indépendants.
« Je crois que nombre de ceux qui ont alimenté les divisions et les spéculations sont déconnectés de la situation actuelle en France et des attentes des Français. Les forces politiques qui cherchent à déstabiliser le gouvernement actuel sont les seules responsables de ce chaos », a déclaré le président français Emmanuel Macron.
Une partie modérée de l'opinion politique française voit un danger dans l'incapacité du Parlement à adopter la loi de finances pour 2026.
Les dispositions constitutionnelles prévoient que l'Assemblée nationale et le Sénat disposent de 70 jours pour discuter, analyser et, enfin, voter d'ici le 31 décembre 2025.
On sait déjà que les députés et les sénateurs travailleront sur le projet de budget pendant plusieurs week-ends, mais il y a un hic : le nouveau Premier ministre ne recevra pas de vote de confiance lors du vote prévu jeudi prochain.
La France plongera alors dans un véritable chaos et même la décision d’organiser des élections législatives anticipées ne résoudra pas la situation.
Il y a cependant une lueur d'espoir au milieu de cette confusion. Lors des discussions de la semaine dernière à l'Élysée, le chef du Parti socialiste, Olivier Faure, a déclaré que son parti s'abstiendrait si le Premier ministre Sébastien Lecornu annonçait son retrait du projet de réforme des retraites.
L'article 49.3 de la Constitution de la Ve République est la clé de la survie du gouvernementLa deuxième condition est de renoncer à la possibilité d’appliquer l’article 49.3 de la Constitution de la Ve République, qui permet l’adoption du budget sans vote.
Si le Premier ministre donne ces assurances clés mardi, on peut s'attendre à ce que les auteurs de la motion de censure n'obtiennent pas la majorité nécessaire, soit 289 voix contre le gouvernement.
De nombreux signes laissent présager que les jours et les semaines à venir en France seront marqués par des événements actuellement imprévisibles. Une chose est sûre, cependant : le président Emmanuel Macron a annoncé qu'il remplirait son mandat jusqu'à son terme, qui expire en 2027.
wnp.pl