Une mère transportée d'urgence à l'hôpital après une grève de la faim désespérée pour libérer son fils emprisonné

Une mère affolée, en grève de la faim pour tenter désespérément d'obtenir la liberté de son fils, a été hospitalisée.

Laila Soueif, qui refuse de s'alimenter depuis 149 jours, a appelé le gouvernement à faire pression sur l'Egypte pour qu'elle libère le citoyen britannique Alaa Abd el-Fattah. Le militant pro-démocratie est détenu au Caire, alors qu'il a purgé la totalité de sa peine et aurait dû être libéré l'année dernière.

Sa famille souhaite qu'il soit autorisé à retourner au Royaume-Uni, où il a un fils de 13 ans, Khaled, qui vit à Brighton. Laila a été admise à l'hôpital St Thomas, dans le centre de Londres, lundi, après que sa glycémie et sa tension artérielle aient chuté dangereusement.

Dans un message publié sur X, la fille de Laila, Mona Seif, a écrit : « Maman a été admise à l'hôpital St. Thomas, ils la surveilleront pendant la nuit. S'il vous plaît, pensez à elle. Tout ce qu'elle veut, c'est qu'Alaa soit libre maintenant qu'il a purgé la totalité de sa peine de 5 ans, et qu'ils lui ont volé 11 ans de vie et celle de Khaled ! »

Laila a désormais perdu près de 30 kg, soit 35 % de son poids de départ. Depuis le 29 septembre 2024, la femme de 68 ans ne consomme que des tisanes, du café noir et des sels de réhydratation.

Elle a rencontré Keir Starmer au début du mois, et le Premier ministre lui a donné son « engagement personnel ». Il a déclaré le 16 février : « Après avoir rencontré Laila Soueif cette semaine, mon message est clair. Je ferai tout ce que je peux pour obtenir la libération de son fils Alaa Abd el-Fattah et le réunir avec sa famille. Nous continuerons à soulever son cas aux plus hauts niveaux du gouvernement égyptien et à faire pression pour sa libération. »

Aala, 43 ans, est détenu en Égypte depuis 2019, date à laquelle il a été condamné à cinq ans de prison après avoir été accusé d'avoir diffusé de fausses nouvelles.

Laila a appelé M. Starmer à parler directement au président égyptien Abdel Fattah el-Sisi pour obtenir la libération d'Alaa. Le Premier ministre a écrit à M. el-Sisi à deux reprises et son conseiller à la sécurité nationale, Jonathan Powell, a discuté de l'affaire avec les autorités égyptiennes au Caire en janvier.

Le ministre des Affaires étrangères David Lammy a déclaré que la libération d'Alaa était la « priorité numéro un » du gouvernement. Il a évoqué à plusieurs reprises le cas d'Alaa avec le ministre égyptien des Affaires étrangères Badr Abdelatty.

Le mois dernier, Laila a déclaré : « J'ai toujours dit qu'en fin de compte, c'est le Premier ministre qui doit parler directement au président Sissi pour garantir la liberté d'Alaa. »

Un groupe de 50 parlementaires, dont Lord Peter Hain, Sir Iain Duncan Smith et le porte-parole des Affaires étrangères du Parti libéral-démocrate Calum Miller, ont écrit au Premier ministre le 29 janvier. Ils l'ont appelé à « intensifier les efforts de l'ensemble du gouvernement pour faire de la libération urgente d'Alaa une réalité ».

Leur lettre indiquait : « Nous sommes convaincus qu'une conversation directe entre vous et le président Sisi sur le cas d'Alaa, en personne ou par téléphone, est essentielle pour atteindre notre objectif commun : qu'Alaa soit renvoyé sain et sauf auprès de sa famille à Brighton et que la grève de la faim de Laila Soueif prenne fin. »